Un clin d’œil sur le Hip Hop de la RDC
On connait bien des faiseurs du Hip Hop d’origines congolaises comme Youssoupha, Maitre Gims, Mohombi, Gradur et autres mais on ne reconnaît pas un artiste musicien congolais local faiseur du Hip Hop sur le plan international ; pourquoi ce déséquilibre ? Alors qu’en RDC il y a des artistes locaux pratiquant le ndombolo et la Rumba, qui ont des notoriétés internationales. Sagaziks donne ses raisons qui engagent que sa rédaction.
1° Moins de congolais apprécient le Hip Hop et ces derniers en majorité sont des jeunes qui n’ont pas encore les moyens financiers suffisants pour sponsoriser ou faire produire ces rappeurs c’est ainsi le Hip Hop stagne que dans son jungle, les sons s’enregistrent et finissent que sur des sites via des téléchargements gratuits.
2° Le manque du professionnalisme de la part des faiseurs du Hip Hop congolais serait aussi une des raisons qui ne permet pas à ces artistes d’affronter le monde. Ici on voit un artiste après avoir enregistré un titre ; il passe tout à coup à la distribution abusive de son œuvre, d’abord il active le forfait internet pour distribuer à tous ses correspondants en travers son compte Whatsapp ; Bien sûr qu’il existe des chansons promotionnelles qu’il faut procéder par cette stratégie mais une chose qui est vraie ; est qu’un bien gratuit n’a jamais été en valeur et surtout que ces chansons sont des fruits des inspirations et lorsqu’ils en distribuent ainsi, ils sapent eux-mêmes à leurs talents.
3° L’absence d’une bonne industrie musicale en RDC est l’une des principales causes qui font affaler le Hip Hop congolais ; dans ce pays il n’existe pas des labels qui s’inquiètent des faiseurs du Hip Hop, les labels qui y sont, coopèrent uniquement avec les artistes qui font la Rumba et le Ndombolo. Ces derniers sont restés qu’à la merci de leurs ami(e)s qui les aident pour financer leurs séances-studio.
4° Le média congolais ne soutient pas ces artistes musiciens ; alors que le média est le 4ème pouvoir mais ceci a toujours fait un sourd-oreilles à ces talentueux. Pour une radio ou une télévision congolaise, pour balancer un titre d’un rappeur congolais, celui-ci doit d’abord passer au service de la finance pour payer le frais de la promotion de son titre, de la même façon il fera pour se présenter dans une émission comme invité. Pour nous les journalistes rd-congolais, c’est mieux de parler d’un étranger au lieu d’un natif du pays, meilleur encore de jouer des chansons des étrangers à la place de nos patriotes si ces derniers n’ont pas encore régularisé avec la régie.
5° Aussi l’Etat congolais n’a jamais soutenu les faiseurs de ce style musical en travers son ministère de la culture et des arts, comme il a toujours fait avec les artistes de la musique typique (ndombolo et rumba)
Cependant il existe des artistes musiciens congolais locaux qui ont relevé les défis qui empêchaient le Hip Hop de s’épanouir , aujourd’hui ces artistes sont parfois invités à des grands festivals et participent à des grandes manifestations musicales, sur cette liste on pourra citer Lexxus Legal, Marshall Dixon, Poison Mobutu, Innocent Balume…
JORDAN VAN BAPALA
Commentaires (1)

- 1. | lundi, 28 janvier 2019