SIM Blanche ou SIM Blanc ? Le bon usage.
Par sagaziks | Le vendredi, 16 octobre 2020 à 12:26 | Commentaires (0) | Société
En RDC, toutes les sociétés de télécommunications que sont Vodacom, Airtel voire Orange, conviennent à balancer à l'opinion publique le terme Sim blanche. Intellectuels ou analphabètes, tout congolais verse dans cet usage. Est-ce le bon usage ou pas ?
Avant tout, Sim quid ?
Le mot Sim est l'acronyme de l'anglais Subscriber Identity Module. C'est de l'anglais. En français, il est à traduire par Module de l'identification de l'abonné (MIA en sigle).
En français, le genre des sigles et acronymes se définit à partir du noyau du syntagme dont ils sont une abréviation, précise l’Académie française dans son billet du 7 mai 2020 dans son billet sur le genre de Covid 19. Pour les sigles en français, c’est généralement facile à trouver car les mots noyaux sont souvent la première ou les premières lettres de l’abréviation.
Ainsi, on dit le Chan (Championnat d'Afrique des Nations) car les deux premières lettres dudit sigle renvoient au championnat qui est un mot masculin. Mais on dira la Can (Coupe d'Afrique des Nations), la première lettre du sigle renvoyant à la coupe.
Le mot noyau c'est module
Pour les sigles étrangers, il faut traduire et chercher à comprendre le noyau. Ainsi, on dit la CIA (Central Intelligence Agency) à traduire par Agence centrale de renseignement. Le noyau étant agence, nom féminin. Tout comme, la Covid 19, (Corona virus disease 19) la maladie à corona virus 2019. Mais le FBI (Federal bureau of investigation), bureau fédéral d’investigation. Le noyau étant bureau.
Touchant le mot SIM, de l’anglais (subscriber identity module), le sigle est du genre masculin car à traduire par “ Module de l’identification de l’abonné” et le mot noyau c’est module.
Seul le Wiktionnaire tranche le litige, le sigle ne se retrouvant pas encore dans des dictionnaires classiques. Ne dites plus jamais, Sim blanche mais Sim blanc.
Chères sociétés de télécommunications : Vodacom, Orange, Airtel, il n'est pas tard pour changer de fusil d'épaule en revenant au bon usage et aux intellectuels congolais d’employer correctement le mot.
Fabrice Boyoma